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Association Tahara” : une mission humaine face aux obstacles administratifs et au silence institutionnel

Association Tahara" : une mission humaine face aux obstacles administratifs et au silence institutionnel

Au cœur de la communauté musulmane en Europe, un nom s’impose avec force et dévouement : celui de l’Association Tahara, dirigée par Abdessamad Akrach, un jeune Français d’origine Marocaine animé par un amour incommensurable pour son pays d’origine, le Maroc, cette association s’est donnée pour mission noble et difficile : laver, préparer, et rapatrier les corps des défunts musulmans – notamment Marocains – afin qu’ils soient enterrés dans leur terre natale, dans le respect de leurs traditions religieuses et culturelles.

Une mission sacrée… face à une réalité cruelle

Ce travail, profondément humain, exige une coordination permanente avec les familles, les autorités, les entreprises de transport, ainsi qu’un financement souvent lourd, reposant essentiellement sur des dons. Mais malgré ses efforts continus, l’association est confrontée à de nombreux obstacles administratifs, en particulier venant de certaines consulats Marocains, qui devraient pourtant être les premiers soutiens dans de telles situations.

Des dépouilles en attente, des familles en détresse

Il arrive que des corps de Marocains restent dans les chambres froides pendant des semaines, faute de documents ou en raison de l’impossibilité de retrouver leurs familles. Dans certains cas, les défunts sont enterrés sous de faux noms ou à des âges erronés, loin de leur pays et sans la présence de leurs proches, le tout, dans une indifférence quasi totale de la part de certaines associations islamiques, notamment celles gérant des mosquées, qui pourraient pourtant apporter une aide matérielle ou logistique précieuse.

« On reçoit des corps sans identité claire, ou enregistrés avec de mauvaises informations… c’est bouleversant », confie Abdessamad Akrach, profondément affecté par le manque de soutien officiel, et parfois même par ce qu’il qualifie de “mise à l’écart volontaire”.

Un appel au cœur… et une lettre au Roi

Face à l’accumulation des difficultés, Abdessamad a pris une décision forte : écrire une lettre au Roi Mohammed VI, dans laquelle il expose en détail les souffrances et les complications vécues par les défunts marocains en Europe et leurs familles, ce courrier, plus humain que politique, demande une intervention directe pour simplifier les démarches consulaires et apporter un réel soutien à ces initiatives qui honorent l’image du Maroc à l’étranger.

Une lumière dans un contexte sombre

Malgré tout, Abdessamad Akrach continue sa mission avec conviction, convaincu que son combat dépasse les obstacles, car l’Association Tahara ne rend pas seulement un service : elle rend la dignité aux morts et soulage la peine des vivants.

La question demeure : Qui entendra cet appel ?

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