
Jawad Hakkar
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a franchi une ligne rouge en interdisant la diffusion de la chaîne *Al Jazeera* sur le territoire israélien.
Cette décision autoritaire, justifiée par des accusations vagues de « menace à la sécurité », est une attaque flagrante contre la liberté de la presse et un déni des principes démocratiques qu’Israël prétend défendre.
Une démocratie qui censure : la contradiction israélienne
Israël se présente souvent comme *la seule démocratie du Moyen-Orient”, un État de droit où les libertés fondamentales sont respectées. Pourtant, l’interdiction d’Al Jazeera – l’une des rares chaînes à couvrir de manière critique la politique israélienne, notamment sur la question palestinienne – prouve le contraire.
Qu’est-ce qu’une démocratie si elle interdit les médias qui la critiquent ?
*La liberté de la presse est un pilier essentiel de toute société libre.*
En censurant Al Jazeera, le gouvernement israélien adopte les méthodes des régimes autoritaires qu’il prétend combattre.
*Un prétexte sécuritaire pour museler la critique*
Le ministre Ben-Gvir, figure de l’extrême droite israélienne, justifie cette interdiction en invoquant des « risques pour la sécurité ». Mais en réalité, il s’agit d’une *tentative évidente de contrôler l’information* et d’empêcher les citoyens israéliens et internationaux d’accéder à des reportages indépendants sur la situation en Palestine.
Si Al Jazeera avait vraiment enfreint la loi, pourquoi ne pas engager des poursuites judiciaires au lieu d’une censure généralisée ? La réponse est simple : *c’est une mesure politique, pas légale.
*Un dangereux précédent pour la liberté d’expression*
Cette interdiction crée un *précédent inquiétant* : demain, quels autres médias seront bannis sous prétexte de « sécurité nationale » ? Les journalistes d’Al Jazeera, comme tous les reporters, doivent pouvoir travailler librement. En les réduisant au silence, Israël montre son vrai visage : *un État qui réprime la dissidence tout en se vantant d’être une démocratie.*
*La communauté internationale doit réagir*
Nous appelons les organisations de défense des droits humains, les gouvernements démocratiques et les Nations Unies à *condamner fermement cette censure* et à exiger le rétablissement immédiat d’Al Jazeera. La liberté de la presse ne doit pas être sacrifiée pour satisfaire l’extrémisme politique.
Israël ne peut pas se prétendre démocratique tout en agissant comme un régime autoritaire.
*La vraie démocratie exige la transparence, le débat et la liberté d’informer – sans exception.*
Liberté pour Aljazeera Non à la Censur
Israël N’est pas une Démocratie